Prévention du mal de l’altitude en ski (conseils pour les stations de ski de haute altitude)
Pour la plupart des gens, le mal de l’altitude est un problème mineur avec des symptômes minimes qui peuvent passer inaperçus. Cependant, comme plus de 25 % des personnes voyageant à plus de 2 500 mètres (8 000 pieds) développent des symptômes du mal de l’altitude, il peut être utile de savoir comment reconnaître, traiter ou même prévenir le mal de l’altitude.
Le mal de l’altitude, également connu sous le nom de mal aigu des montagnes (MAM), se développe lorsque l’on atteint des altitudes supérieures à 2400 mètres (8000ft). Le manque d’oxygène en altitude peut provoquer des étourdissements et des nausées, et c’est certainement quelque chose que vous voudrez éviter pendant vos vacances au ski. Il est important de s’hydrater et de ne pas faire d’efforts excessifs.
Avis de non-responsabilité médicale : les informations et autres contenus fournis dans cet article, ou dans tout autre document lié, ne sont pas destinés et ne doivent pas être interprétés comme des conseils médicaux, et les informations ne remplacent pas une expertise ou un traitement médical professionnel.
La première mention du mal de l’altitude se trouve dans un texte chinois datant du 30e siècle, intitulé « Big Headache Mountains« . Si vous avez déjà eu la malchance de faire l’expérience du MAM, vous comprendrez que cette expression résume parfaitement la sensation de la maladie.
Qu’est-ce que le mal de l’altitude ?
Lorsque l’on voyage en haute montagne, l’atmosphère se raréfie et devient moins riche en oxygène. Généralement, mais pas exclusivement, ce manque d’oxygène commence à affecter notre corps à environ 2500 m (8000ft) au-dessus du niveau de la mer. Malheureusement, vous constaterez que de nombreuses stations de ski se situent bien au-delà de cette altitude.
Réaction de l’organisme au mal de l’altitude
Notre corps a du mal à s’acclimater à de fortes augmentations de l’altitude et le mal de l’altitude tend à se manifester plus souvent lorsqu’il est exposé rapidement à un gain d’altitude.
Il existe très peu de documentation sur les facteurs qui influent sur la probabilité de développer le mal de l’altitude, mais on pense qu’il n’y a pas de discrimination en fonction de l’âge, du sexe ou de la condition physique en ce qui concerne le risque d’apparition de symptômes.
En outre, ne supposez pas que vous êtes immunisé parce que vous n’avez jamais eu de MSA en altitude. Bien que ceux qui ont été exposés récemment soient moins susceptibles de développer des symptômes, vous pouvez toujours montrer des signes de MSA sans en avoir jamais souffert auparavant et vice versa.
Symptômes
Le mal de l’altitude se manifeste rapidement. Les symptômes se manifestent entre 6 et 24 heures après l’arrivée en altitude. Le MAM présente une série de symptômes qui sont généralement ressentis de manière progressive. Maux de tête, nausées, vertiges, confusion, fatigue et troubles du sommeil sont les symptômes les plus courants. Chacun ressent les effets différemment et avec une intensité différente.
En général, le mal de l’altitude est assez bénin, mais il existe des symptômes plus graves qui peuvent indiquer un mal de l’altitude plus dangereux.
En haute altitude, certains peuvent développer un œdème pulmonaire de haute altitude (HAPE) ou un œdème cérébral de haute altitude (HACE), résultant d’une accumulation de liquide dans les tissus du corps. L’incidence de l’HAPE ou de l’HACE est de 0,5 à 1 %, avec un risque légèrement plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
Important: une toux sèche persistante, un essoufflement au repos, des troubles de la vue et une perte du contrôle de la vessie et des intestins sont des signes évocateurs de ces maladies plus graves liées à l’altitude. Ces cas sont très rares et nécessitent une attention médicale immédiate, sans laquelle ils peuvent s’avérer mortels.
Prévenir le mal de l’altitude
Si vous cherchez à éviter cette gueule de bois en montagne, vous serez heureux d’apprendre qu’il existe plusieurs techniques éprouvées.
Gain d’altitude progressif
Notre corps a du mal à s’acclimater à des niveaux d’oxygène plus faibles, et le faire rapidement peut s’avérer très difficile pour notre organisme.
Conseil : Idéalement, il est recommandé d’augmenter l’altitude de 300 mètres par jour pour éviter les symptômes du mal de l’altitude.
Cela peut être difficile à réaliser, mais je vous suggère d’envisager de séjourner dans une ville un peu plus basse en montagne la nuit précédant votre voyage pour vous acclimater.
Se mettre à l’aise
Ce ne sera pas ce que vous voulez entendre, mais ne skiez pas trop longtemps ou trop fort le premier jour. L’excitation du premier jour sur la montagne peut rendre difficile la mise en pratique de ce conseil, mais se surmener est un moyen de souffrir du mal des montagnes.
Gardez à l’esprit que votre corps a accès à beaucoup moins d’oxygène en altitude, ce qui, associé à l’exercice physique, peut être une recette pour le MSA.
Restez hydraté
Une bonne hydratation aidera votre corps à s’acclimater plus facilement à l’altitude. Cela permet de remplacer les fluides perdus par la respiration plus lourde et l’air plus sec que l’on trouve en altitude.
Conseils: Buvez beaucoup d’eau en préparation de votre voyage et continuez à le faire pendant et après pour tenir les symptômes à distance.
Évitez l’alcool
Si vous voulez vraiment éviter le mal de l’altitude, le fait de ne pas boire d’alcool pendant votre première nuit à la montagne peut faire toute la différence.
L’alcool réduit le rythme respiratoire, ce qui entraîne une diminution du taux d’oxygène dans le sang. Si vous combinez les effets de l’alcool avec une atmosphère moins dense en oxygène en altitude, vous obtiendrez un mauvais cas de MSA.
Grimper haut, dormir bas
Le fait de loger à une altitude élevée augmente la probabilité de développer des symptômes du mal de l’altitude. Par conséquent, si vous avez tendance à souffrir régulièrement de MAM ou si vous risquez de développer le HACE ou le HAPE, il vaut la peine d’envisager de loger plus bas dans la montagne et de remonter pour skier chaque jour.
Bien que cette option puisse sembler un peu plus incommode, de nombreuses villes de ski ont des liens avec les villes situées à des altitudes plus basses, et l’hébergement en bas de l’échelle peut être considérablement moins cher.
Choisir des stations inférieures
Si vous pensez être plus à risque de développer un cas plus sérieux d’AMS (ou HAPE/HACE), il est recommandé de visiter des stations qui commencent et culminent à des altitudes plus basses. Recherchez des stations qui culminent à 8000 pieds et votre probabilité de développer des symptômes sera réduite.
Traitement
Dans les cas légers d’AMS, il n’est pas nécessaire de consulter un médecin car l’ibuprofène devrait soulager la plupart des symptômes mineurs. En outre, si vous vous reposez bien et que vous vous hydratez, les symptômes s’atténueront et vous pourrez profiter de votre séjour en montagne sans trop d’inconfort.
Il est recommandé de ne pas augmenter l’altitude jusqu’à la disparition des symptômes.
Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il peut être utile de descendre à une altitude plus basse pour la journée. Vous sentirez rapidement que votre corps commence à se sentir mieux après une descente d’environ 500 pieds.
Quand dois-je consulter un médecin ?
Dans des cas plus rares, le mal de l’altitude peut persister. Si vous avez essayé tous les conseils de traitement ci-dessus et que les symptômes ne s’améliorent pas, il peut être utile de demander l’aide d’un médecin. Celui-ci peut prescrire des médicaments qui améliorent la capacité respiratoire et permettent à votre corps d’absorber davantage d’oxygène.
Si vous ressentez des symptômes de HAPE ou de HACE, descendez immédiatement et demandez une aide médicale. Un médecin devra utiliser un stéthoscope, une radiographie, une IRM ou un scanner pour rechercher un excès de liquide dans votre corps. Ces deux maladies peuvent être traitées lorsqu’elles sont détectées suffisamment tôt, mais elles peuvent s’avérer fatales si elles ne sont pas traitées correctement. Comme indiqué précédemment, les cas de HAPE et de HACE sont peu fréquents, mais une sensibilisation à leurs caractéristiques peut s’avérer bénéfique.
Réflexions finales
Le mal de l’altitude est très fréquent mais peut être évité. En veillant à vous hydrater et à vous ménager le premier jour ou les deux premiers jours en altitude, c’est-à-dire en skiant doucement et en évitant l’alcool (désolé !), vous pouvez éviter les pires symptômes du mal de l’altitude.